jueves, 23 de diciembre de 2010

Buñuelo, tamal y aguapanela

Un rico buñuelo y la Virgencita

Felíz Navidá ñam ñam ñam. Decoración de la buñuelería El Peregrino en Sabaneta

Rindiéndole tributo al rico buñuelo

Tamal, aguapanela...y el rico buñuelo :)

Casco de mandarina desnudo

Hay cosas muy curiosas... como la mandarina de ayer por la mañana.



Fotos por Vug

miércoles, 22 de diciembre de 2010

El suspiro

Se me ocurrió que los suspiros son lo contrario a los silbidos. Cuando uno silba saca el alma, sin miedo, casi que quisiera escaparse cabalgando en ese hilito de aire. En cambio cuando uno suspira, entra el aire, un aire vacío, tratando de llenar el vacío de uno mismo. Lástima que el alma no haga bulto.

El aire que sale del suspiro es peor que el que entra: es un aire viciado, intoxicado con la tristeza de uno. Yo no entiendo por qué cada vez que alguien suspira, a la gente le parece mucha gracia y se lo atañe al amor. A mi me parece que se debe más bien a la ausencia.

Lo peor es que los suspiros no cantan, no. Hacen un ruido terrorífico, como una ventisca apocalíptica. Y luego dejan un silencio que aturde.

Si uno silba cuando está triste, el silbido lo reconcilia con uno mismo porque es la música de uno, ya lo habíamos dicho...Pero cuando uno suspira...le queda la mente en negro.

En fin...sé que este texto no es bueno, como el del silbido, pero es que no hay comparación. Exhalando el aire de un suspiro fue que lo escribí.

No me gusta suspirar, ni un poquito.

La soledad by Pink Martini


Viniste a mi 
Como poesía en la canción 
Mostrándome 
Un nuevo mundo de pasión

Amándome 
Sin egoísmo y la razón,
Mas sin saber 
Que era el amor, 
Yo protegí mi corazón

El sol se fue 
Y yo cantando tu canción; 
La soledad 
Se adueña de toda emoción

Perdóname 
Si el miedo robó la ilusión. 
Viniste a mi, 
No supe amar, 
Y sólo queda esta canción

Repite todo

sábado, 11 de diciembre de 2010

La vie a goût de bonheur - Alain

Un enfant qui se donne volontairement la mort, voilà une chose douloureuse et presque insupportable à imaginer. Essayons d’y penser avec clairvoyance, et de retrouver l’ordre dans ce désordre.

La vie est bonne par-dessus tout ; elle est bonne par elle-même ; le raisonnement n’y fait rien. On n’est pas heureux par voyage, richesse, succès, plaisir. On est heureux parce qu’on est heureux. Le bonheur, c’est la saveur même de la vie. Comme la fraise a goût de fraise, ainsi la vie a goût de bonheur. Le soleil est bon ; la pluie est bonne ; tout bruit est musique. Voir, entendre, flairer, goûter, toucher, ce n’est qu’une suite de bonheurs. Même les peines, même les douleurs, même la fatigue, tout cela a une saveur de vie. Exister est bon ; non pas meilleur qu’autre chose ; car exister est tout, et ne pas exister n’est rien. S’il n’en était pas ainsi, aucun vivant ne durerait, aucun vivant ne naîtrait. Pensez qu’une couleur est joie pour les yeux. Agir est une joie. Percevoir est une joie aussi, et c’est la même. Nous ne sommes point condamnés à vivre ; nous vivons avidement. Nous voulons voir, toucher, juger ; nous voulons déplier le monde. Tout vivant est comme un promeneur du matin. Toutes ces choses qui s’étagent jusqu’à l’horizon, elles n’ont de sens que parce que je le veux. Autrement, ce ne serait que des chatouillements au fond de mes yeux. Mais je me dis : voilà un sentier, des arbres ; cette ligne bleue, c’est une colline où je marcherai. Cela se voit bien au théâtre, où les décorateurs ne nous montrent qu’une toile avec des couleurs dessus ; mais, tout de suite, nous renvoyons les lointains à leur place ; nous tirons à nous les premiers plans. Pour le monde réel autour de nous, c’est la même chose. Le vaste ciel n’est que du bleu dans mes yeux ; mais je l’étale au-dessus de ma tête. Voir, c’est vouloir voir. Vivre, c’est vouloir vivre. Toute vie est un chant d’allégresse. Ils disent bien que Beethoven a vaincu la douleur ; mais ils n’expliquent pas du tout Beethoven par là ; n’importe quel vivant remporte la même victoire ; le mendiant aussi ; le chien aussi, sans doute…

Seulement, il arrive qu’on meurt ; et les causes qui font mourir sont plus ou moins visibles, mais leur effet est toujours le même. La vie n’a plus la saveur de la vie. Plaisir aussi bien que douleur, tout est comme frelaté ; l’action est comme une source tarie. Alors il est inévitable que le monde s’écroule faute d’action. Pour ceux qui ne veulent plus vivre, c’est bientôt la fin du monde. C’est ainsi qu’on meurt. Mourir, c’est renoncer.

La mort est donc toujours volontaire en un sens. On ne meurt que lorsqu’on est las de vivre. Mais aussi, en un autre sens, la mort est toujours involontaire. On ne meurt que si quelque cause extérieure empoisonne la vie. Ce qui a tué ce jeune homme, ce n’est point sa propre main et son propre révolver, ce sont les petites causes accumulées, sans doute quelques acides non éliminés, qui ont fait qu’il n’avait plus le bonheur du tout. Que ces acides engourdissent les ganglions qui font battre le cœur et fassent périr de fièvre, ou qu’ils se fixent dans le cerveau principal, de façon à troubler l’imagination et les mouvements de la main, c’est toujours la même chose. On meurt toujours de maladie.

29 mai 1909

Alain, 
Propos d’un normand, 1906-1914, III, Gallimard, 1955.

Fragmento de Piedra de Sol

Fragmento de Piedra de Sol, de Octavio Paz. No hay para mi escrito alguno que retrate mejor el momento que provoca vértigo, terror y alegría, aquel momento en que cada quien se descubre cómplice de muchos otros, de todos los otros. Es el instante en que uno está profundamente apiadado, profundamente conmovido por haberse hecho consciente de la fraternidad ignorada por los seres humanos, pero de la que todos hacemos parte, compartiendo el amor o el odio, el terror a la muerte, el instinto, el llanto, la creencia de que ser el único humano que sufre. Y luego de ese clímax que explota detrás de los ojos viene un temblor absurdo, el aturdimiento, el deseo de revivir historias épicas pasadas.


"(...) las paredes
invisibles, las máscaras podridas
que dividen al hombre de los hombres,
al hombre de sí mismo,
se derrumban
por un instante inmenso y vislumbramos
nuestra unidad perdida, el desamparo
que es ser hombres, la gloria que es ser hombres
y compartir el pan, el sol, la muerte,
el olvidado asombro de estar vivos;

amar es combatir, si dos se besan
el mundo cambia, encarnan los deseos,
el pensamiento encarna, brotan las alas
en las espaldas del esclavo, el mundo
es real y tangible, el vino es vino,
el pan vuelve a saber, el agua es agua,
amar es combatir, es abrir puertas,
dejar de ser fantasma con un número
a perpetua cadena condenado
por un amo sin rostro (...)"